FILMOGRAPHIE

Photo aérienne de l'ancienne base de dispersion OTAN de Damblain en 1955.
Collection F. Loubette

La base aérienne de Damblain est une ancienne base de disperion qui fut principalement utilisée par l'armée de l'air, et en particulier les appareils de la 3e Escadre de Chasse lors de desserrements depuis Reims d'abord, puis depuis Nancy-Ochey. Elle fut aussi un centre de Préparation Militaire Air jusqu'à la fin des années quatre vingt-dix.

Septembre 1954 : mise en place du campement durant les manoeuvres Shooting Star à Damblain.
© Jean-Louis Sébastiani

Les premiers signes d'activité aérienne remontent à la première moitié des années cinquante. Du 20 au 27 septembre 1954, la toute nouvelle base de dispersion accueille des F-84G Thunderjet de la 3e Escadre de Chassse venus de Reims, pour l'exercice interallié "Shooting Star", suivi des manoeuvres "Indian Summer". A cette occassion, la base de Damblain reçoit la visite de Monsieur Diomède Catroux, sous-secrétaire d'Etat à l'Air.

Durant les manaoeuvres OTAN sur une base de dispersion, comme ici à Damblain pendant l'opération Shooting Star,
tout doit se dérouler en conditions réalistes de conflit. Les avions stationnent en extérieur où s'effectue également la maintenance.
Quant aux hommes, ils vivent et dorment sous des tentes qu'il convient de camoufler le mieux possible.
© Jean-Louis Sébastiani

Des F-84 de l'EC 1/3 Navarre de Reims dispersés à Damblain durant l'opération "Shooting Star" en 1954.
La photo n'est pas de très bonne qualité, mais sur le panoramique complet, on distingue au moins quatorze appareils.
© Aviation magazine / Lucien Espinasse

Photo présentant la même scène que le cliché précédent, mais en couleurs, et vu d'un angle légèrement différent.
Bien que prise à travers des branchages, cette photo n'est pas l'oeuvre d'un espion soviétique, mais bien d'un pilote français!
On distingue huit Thunderjet de la 3e EC sur cette photo.
© Jean-Louis Sébastiani

Maintenance "outdoor" à Damblain durant l'opération "Shooting Star" en 1954.
© Aviation magazine / Lucien Espinasse

Même appareil que sur la photo précédentes. Dans son alvéole, ce F-84G de l'EC 2/3 Champagne
s'apprête à subir une intervention de maintenance réacteur.
© Jean-Louis Sébastiani

Suite de l'opération de maintenance réacteur sur le 3-Iv à Damblain pendant l'opération "Shooting Star" en 1954.
© Aviation magazine / Lucien Espinasse

Détaché par la firme Republic auprès de la 3e EC, le Major américain Mac Carty,
fait les cent pas sur une marguerite détrempée de la base de Damblain pendant
l'opération Shooting Star, en attendant sans doute que le ciel s'éclaircisse
et permettent le départ en mission.
© Jean-Louis Sébastiani

La guerre froide ne connaissant pas de répit, même lors d'un simple exercice, une patrouille de trois F-84G décolle de la base de Damblain le dimanche 26 septembre au matin pour une mission sur l'Allemagne (attaque de chars dans le secteur de Giessen-Marbourg). Le retour est prévu à basse altitude pour éviter les intercepteurs du camp adverse. Le vol s'effectue sous un plafond bas, accompagné de chutes de pluie réduisant sérieusement la visibilité, à tel point que le leader décide l'annulation de la mission et le retour au terrain vosgien. C'est alors que le Sergent Sébastiani, aux commandes du F-84G codé 3-VU (emprunté à l'EC 3/3 "Ardennes") entend une forte explosion suivie d'une rapide surchauffe de la tuyère de son appareil. Traînant une flamme de plusieurs mètres, le pilote vole trop bas pour s'éjecter et permettre l'ouverture du parachute (600 pieds). Contraint de tenter un atterrissage forcé en campagne, train rentré, le pilote perd en outre la possibilité de virer pour orienter son crash vers le secteur le moins défavorable.

Après avoir sectionné deux lignes à haute tension, le F-84 prend contact avec le sol près de Vittel. Il rebondit cinq fois et laboure plus de 500 mètres de terrain! Le jet et son pilote terminent leur course folle dans un verger, l'appareil se disloquant et s'enroulant autour de mirabelliers. Contusionné et blessé au dos, le pilote miraculé s'en sort pourtant et continue sa carrière de pilote de chasse dans l'armée de l'air au terme d'une longue rémission !

La carcasse du Thunderjet de Jean-Louis Sébastiani, crashé au lieu-dit "Les Carrières", près de Vittel, le 26 septembre 1954.
© Jean-Louis Sébastiani.

Autre vue de la carcasse du F-84G codé 3-VU aux commandes duquel s'est crashé Jean-Louis Sébastiani
durant une mission qui avait démarré de Damblain.
© Jean-Louis Sébastiani

L'avant du fuselage comprenant le cockpit s'est complètement détaché du reste de l'appareil.
© Jean-Louis Sébastiani

Photo aérienne de l'ancienne base de dispersion OTAN de Damblain en 1974.
© IGN

Photo aérienne de l'ancienne base de dispersion OTAN de Damblain en 1979.
© IGN

Photo aérienne de l'ancienne base de dispersion OTAN de Damblain en 2009.
© Google Earth
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Emplacement du dépôt de munitions "hors les murs" de la base aérienne de Damblain.
© Google Earth

En plus du dépôt de munitions jouxtant la marguerite Ouest, la base Damblain disposait d'un dépôt extérieur relativement éloigné, comme c'était le cas à Mirecourt, ou Phalsbourg. Situé dans les bois, il se trouvait à six kilomètres à vol d'oiseau au Sud-Est de la base.

Dépôt de munitions extérieur à la base de Damblain vue en 1971. © IGN

Dépôt de munitions de Damblain - vue Google Earth actuelle. © Google Earth Aujourd'hui en partie détruite, cette emprise a été transformée en piste de moto cross.